Chamonix, l’histoire extraordinaire - l'aventure scientifique
Les montagnes de Chamonix ont attiré les visiteurs en partie grâce à la curiosité des scientifiques ayant partagé leurs découvertes.
Dès 1742, Pierre Martel se fait conduire au Montenvers et établit une carte de la vallée.
A l'époque, seuls les chasseurs de chamois et les cristalliers osent s’aventurer dans ces « montagnes maudites ».
Le savant genevois Horace Bénédicte de Saussure, curieux de pouvoir réaliser des expériences scientifiques sur le toit de l’Europe, propose une récompense à qui trouvera la voie du mont Blanc.
Tous deux originaires de Chamonix, le Dr Paccard et le cristallier Jacques Balmat réussissent l’exploit d’atteindre le sommet le 8 août 1786.
En 1787, De Saussure, accompagné de Jacques Balmat, réalise lui-même des mesures au sommet. Il évalue à 4775 m l’altitude de la montagne. En 2024, elle sera mesurée à 4806 m.
En 1831, James David Forbes effectue les premières mesures d’avancée des glaciers. Il s’intéresse aux différentes couleurs sombres et claires, correspondant aux périodes estivales et hivernales de ses rivières de glace : les fameuses « bandes de Forbes ».
En 1860, c’est au tour de Louis Pasteur de mener des recherches sur la qualité de l’air dans les montagnes.
En 1875, Joseph Vallot passe 3 jours au sommet du mont Blanc afin de savoir s’il est possible de vivre et de travailler plusieurs jours à cette altitude. Il fera construire un observatoire avancé, proche du sommet.
Jules Janssen, un autre homme de science, construit un observatoire au sommet même du mont Blanc. La structure doit être démontée quelques années plus tard, ne résistant pas aux intempéries.
L’aventure scientifique se poursuit tout au long du 20e siècle avec des tests tel que le premier appel radio réalisé depuis le sommet du mont Blanc par Roger Frison Roche en 1932.
En 1972, Robert Vivian et 2 compères s’enferment sous le glacier d’argentière pendant une semaine. Ils y réalisent des mesures sur l’avancée des glaciers, afin de comprendre comment ceux-ci se déplacent.
La vallée est un véritable laboratoire du dérèglement climatique, près de 90 équipes de chercheurs internationaux se relaient tous les ans à pour étudier et témoigner de l’évolution des changements.